Publié pour la première fois en 1945, « Chez Mme Lippincote » est le premier roman d’Elizabeth Taylor et qui fut souvent qualifié de très autobiographique.

L’histoire se déroule dans une petite ville du sud de l’Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale. Roddy est présent sur la base militaire depuis un certain temps, son épouse, Julia, leur jeune fils, Oliver, et Eleanor la cousine célibataire de Roddy qui vit chez les Davenant depuis sa dépression nerveuse. Le couple Davenant semble au bord de la dissolution.
La maison meublée qu’ils louent appartient à Mme Lippincote, récemment veuve. La maison ne plait guère à Julia qui la trouve sombre , encombrée, remplie de souvenirs des Lippincote. Elle éprouve des difficultés à s’y retrouver chez elle. On sent qu’elle n’est pas à l’aise, qu’une chose la tracasse.
Pendant que Roddy est occupé avec son métier d’officier, Julia Davenant remplit ses journées à gérer la maison, à s’occuper de leur fils de faible constitution et à passer beaucoup de temps au panier à repriser, ai-je trouvé ! J’imagine Julia portant un collier de perles et des talons hauts pour ce faire.
Quant à Eleanor, elle fréquente M. Aldridge, et ses camarades communistes (dans sa jeunesse E.Taylor a fréquenté des clubs communistes) a fréquenté des clubs communistes).
Julia noue une amitié improbable avec le supérieur de Roddy, le commandant Mallory qui sait manier la pelote de laine et des aiguilles à tricoter. Personnage intéressant. Ils partagent aussi un intérêt pour les romans des sœurs Brontë.
J’ai aimé le personnage de Julia, femme dévouée et éprise de liberté. Elle n’est guère chaleureuse, elle a son franc-parler. Elle est très fine mouche…vous verrez.
Toute une pléiade de personnages secondaires gravite autour.. Mrs et Miss Lippincote, la redoutable Whapshott, M. Taylor..
Ce livre interroge sur le rôle, la place des femmes et leur quête d’une identité.
C’est une comédie de mœurs à qui j’ai trouvé des airs de roman gothique avec cette passion pour les Brontë, entre autres.
Parfois ennuyeuse avec des longueurs, cette lecture ne m’a pas électrisée.
Chez madame Lippincote de Elizabeth Taylor
2016 p – 2023 – Rivages éditions