Suivons Davide Ricci, neurochirurgien à l’hôpital Campo di Marte de Lucques, Barbara, sa femme à la veille de ses 40 ans, et son fils Tommaso, un adolescent introverti et passionné d’astronomie deux chats et un chien, Diego, ex-trafiquant de drogues converti en moine zen charismatique, Massimo Lenci, un voisin étrange et son fils de 16 ans apparemment fragile.
Un jour, alors qu’ils ont rdv dans un restaurant, Davide assiste au harcèlement de son épouse par un alcoolique agressif : il reste tétanisé et aréactif. Il se retrouve confronté à la violence imprévisible d’aujourd’hui et surtout à sa propre couardise.
Pourquoi n’est-il pas intervenu ? Pourquoi a-t-il laissé un étranger défendre, à sa place, sa famille ? Est-il lâche ? Le cerveau peut-il tout contrôler ? Est-ce que la violence est une partie intégrante de chacun ? Dans quelle mesure sommes-nous prêts à en prendre conscience et à l’accepter ? Y-a-t-il d’autres réponses à la violence que la violence ?
« 𝒟𝒶𝓃𝓈 𝓆𝓊𝑒𝓁 𝓂𝑜𝓃𝒹𝑒 𝓋𝒾𝓉-𝑜𝓃 ? » p 66
Avec ce récit, Bacà nous entraîne dans un univers médical fascinant en confrontation avec l’émotion humaine.
Il est question de relations de couple, relations familiales, violences, confrontation avec son intériorité et son côté sombre, adolescence, premier amour, entrée dans la quarantaine.
Un roman très original, extrêmement bien écrit, très littéraire, jamais pompeux, ni redondant. Le vocabulaire est extraordinairement très riche : j’ai adoré la recherche lexicale, la précision de chaque terme, ( je vous recommande tout de même un dictionnaire à proximité)
Beaucoup d’ironie aussi (certains passages sont jubilatoires). Je lui ai trouvé des airs de 𝗦𝗮𝗺𝗲𝗱𝗶 𝗱𝗲 𝗜𝗮𝗻 𝗠𝗰𝗘𝘄𝗮𝗻 que j’avais adoré et avec 𝗟𝗶𝗼𝗻𝗲𝗹 𝗦𝗵𝗿𝗶𝘃𝗲𝗿 , une auteure que j’affectionne.
La fin est assez inattendue. Une lecture exigeante, une réflexion pointue, une agréable découverte.
Connaissez-vous cet auteur ?
Nova de Fabio Baca
320 p – 2024 – Gallimard
