La période de la révolution est une période historique que je n’aime pas. J’ai honte de ce que Louis XVI, Marie-Antoinette, ses enfants Louis-Charles, 9 ans, et Marie-Thérèse-Charlotte, 16 ans ont subis. Seule la princesse, survivra, pour finir en exil. Sans spoiler, je peux vous dire aussi que Louis mourra à 10 ans, vraisemblablement des suites de mauvais traitements.
Un roman épistolaire genre assez rare que j’affectionne. Ici, il s’agit d’un roman monodique.
Février 1794 : Joseph Herbelin jeune révolutionnaire de 19 ans, devient garde de la Tour du Temple. (Il y restera jusqu’en septembre 1795). Cette prison accueille encore les derniers membres de la famille royale, les enfants du Roi Louis XVI et Madame Elisabeth, si pieuse et courageuse, sœur cadette de Louis XVI sa sœur (elle fut guillotinée le 10 mai 1794). Très rapidement, il se retrouve écartelé entre ses convictions révolutionnaires et son humanité face aux traitements infligés aux enfants royaux et la tante de ceux-ci, tiraillé par ses sentiments amoureux envers la jeune princesse.
Entre 1795 et 1820, rongé par la culpabilité et les remords, il écrit à sa tante Céleste qui l’a élevé, et lui raconte ce qu’il a vécu.
Joseph est émouvant. Les enfants d’Hugues Capet sont d’un courage et d’une dignité exceptionnels, les bourreaux sont abjects.
Je me suis replongée dans la Légende de la comtesse des ténèbres.
La Tour du Temple, sinistre tour fut détruite en 1808.
Ce roman est bien documenté, même si ce n’est pas à proprement parler un roman historique. Il se lit très vite, le contexte est intéressant, permet une première approche du sujet. La bluette est anecdotique. Une mise en jambe si j’ose dire, car le focus est surtout mis sur les émois de Joseph. Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ce moment de lecture. Rien à voir avec 𝐋𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧ç𝐨𝐢𝐬𝐞 𝐂𝐡𝐚𝐧𝐝𝐞𝐫𝐧𝐚𝐠𝐨𝐫 que je vous encourage à lire, ensuite.
Clin d’œil : Je me suis demandé si nommer le héros Heberlin apprenti-horloger est un hasard ou a-t-il à voir avec les montres Heberlin ? Je suis sensible aux couvertures et celle-ci m’a gêné.. Je me suis aussi demandé pourquoi cette couverture..
L’avez-vous lu ?
L’orpheline du temple de Victoria Mas
176 p – 2025 – Albin Michel
