Ah ! Lire Frégni ! Toujours une escale en Provence, un moment de grand plaisir, un moment suspendu. Et cette couverture !

L’été brulant comme l’amour, le désir. Un roman passionnant sur la passion.
Ce petit roman qui se lit vite, car on ne peut le quitter…
Paul est associé avec son ami Tony au « Petit Farci ». L’un cuisine et l’autre sert. Il se raconte, sa rencontre avec la belle et torturée Sylvia, écrivaine en herbe qui va l’entrainer dans une passion dévorante. Une passion qui va le consumer à grands feux du soleil d’été, étant devenu le jouet de cette femme… Il est obsédé, il ne pense qu’à elle, jour et nuit… Sylvia a un autre amoureux Altona peintre. Alors, le poison de la jalousie va s’instiller avec violence. Va-t-il se bruler les ailes auprès de ce « soleil souffrant » ?
La montée en tension autant psychologique qu’érotique et sensuelle, est fabuleuse. L’analyse psychologique est très fine. J’ai adoré les descriptions, les balades dans ce que je crois être Marseille, les calanques, l’arrière-pays, les petits restaurants. Et puis..
Et toujours ce Sud que Frégni adore… et moi aussi.
Il est question aussi d’amitié, passion du jeu, d’amour dévastateur.
J’ai aimé lire ce terrible et éprouvant pan de vie. Le récit d’une descente en enfer, c’est vif, passionné, torturé, humble, incandescent, poignant, toxique, charnel, tragique, déchirant, oppressant.
Quel talent de conteur. Une lecture parfaite pour l’été.
L’été de René Frégni
143 p – 2002 – Denoël