close
Le dernier des Camondo de Pierre Assouline

Le dernier des Camondo de Pierre Assouline

le-dernier-des-camondo-pierre-assouline

La saga des Camondo par Pierre Assouline un auteur que j’aime lire. 

Le musée Camondo au 63 de la rue de Monceau, au cœur de la plaine Monceau, fut une découverte extraordinaire que je dois à ma chère @ il y a bel âge. Nous avions été fascinés par la magnificence de ce (faux) hôtel du XVIIIème édifié pour abriter la prestigieuse collection du second baron de Camondo. Nous y sommes retournés et y retournerons encore. 

 « Faux « » hôtel car à part la façade sur rue, l’hôtel Violet de 1864 appartenant à ses parents, fût totalement reconstruit par l’architecte René Sergent, selon les indications de Moïse de 1911 à 1914. Une entreprise pharaonique. 

La première partie est sorte de « registre » qui répertorie de toutes les merveilles des lieux.  Intéressante mais un peu soporative, je le confesse.

J’ai appris beaucoup sur l’histoire et l’influence de la communauté juive de 1840 à 1940 à travers l’Europe, les mœurs de ces familles prestigieuses l’Affaire Dreyfus qui divisa l’opinion, l’antisémitisme plus ou moins prégnant, le choix des uns de se convertir, les alliances matrimoniales. 

J’ai aimé que « Ca’Mondo » soit « maison du monde » en Vénitien.

J’ai adoré les clins d’oeil qui dévoilent les archétypes des personnages de Marcel Proust. 

J’avais oublié que son épouse Irène Cahen d’Anvers (1872-1963) avait été peinte, enfant, par le grand peintre Auguste Renoir et le tableau 𝙇𝙖 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙛𝙞𝙡𝙡𝙚 𝙖𝙪 𝙧𝙪𝙗𝙖𝙣 𝙗𝙡𝙚𝙪 et se trouve actuellement à la Fondation Bührle à Zurich.

Moïse fit un testament par lequel il offrait sa demeure et sa collection, à l’Union centrale des arts décoratifs à l’irrévocable condition que tout – absolument tout – soit sauvegardé en l’état et qu’il n’eut jamais de prêt à d’autres musées. Il avait même ajouté une pension pour l’entretien. Moïse mourut le 14 novembre 1935, à l’âge de 75 ans.

Le Musée avec sa superbe collection fût miraculeusement sauvé des nazis. 

J’ai été fort touchée par la solitude et infortune de cet homme : il perdit un œil à la chasse, son épouse le quitta pour un bel italien Charles Sampierri, son fils unique le lieutenant Nissim de Camondo fut abattu en combat aérien à Remoncourt (54) le 5 septembre 1917, sa fille Béatrice disparaitra à Auschwitz en 1945 avec son mari Léon Reinach et leurs enfants Bertrand et Fanny. La France lui doit beaucoup.

Une lecture émouvante, très érudite, passionnante. Je recommande ainsi que la visite de sa maison (une visite émouvante, car le visiteur se sent effectivement chez Moïse.)  À la « Recherche du temps perdu »…

Le dernier des Camondo de Pierre Assouline

338 p – 1997 – Gallimard La Blanche

Spread the love
     
   
     
   
PLK

PLK

Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

2 Comments

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.