On parle de cette couverture magnifique ? La vedette de ce roman est Reeve, une superbe maison construite en 1812, plantée en haut d’une falaise du Dorset. Une maison peut-elle être responsable des malheurs qui arrivent à leurs habitants ?
Deux temporalités : 1976 : Sara Robinson récemment veuve s’y installe avec ses jumelles Tabitha et Clover, Philip 8 ans et Owen, jeune bébé, accompagné de Lydia, la nurse. La maman est débordée, instable, imprévisible. Lydia est l’élément fort de la maisonnée mais en même temps, un tantinet dépassée.
2018 : Nick et sa femme, Orla, artiste-peintre emménagent avec Sam 4 ans, mutique, et Bridie, 1 an. Orla reste seule avec les enfants pendant que Nick travaille à Bristol et les rejoint chaque we. La maison est très isolée, Orla s’y sent esseulée, de plus en plus mal à l’aise.
Des phénomènes troublants surviennent, ressentis uniquement par Orla et Lydia… et personne ne les croient. Cependant, au village, des bruits courent sur cette maison.
Il est aussi question de parentalité, deuil, solitude, féminité…
Nick est détestable
L’écriture est fluide, la plupart des personnages assez attachants, certains sont très fragiles, les personnages secondaires sont bien marqués ( ). J’ai également aimé la passion créatrice d’Orla. L’ambiance gothique est un peu flippante, quelques rebondissements.
Un livre addictif, je me demandais comment cela allait finir… et, flûte, une fin ambiguë, ouverte.. J’aurais aimé des révélations plus étoffées pour expliquer ces phénomènes paranormaux pour comprendre ce qui se passait dans cette maison. Est-ce comme dans une faille temporelle ? Hallucinations ? Folie ? Peut-on y voir allégoriquement qu’une maison, le foyer soit un abysse pour les mères ?
Un thriller horrifique et psychologique de bonne facture, bien que la fin ne m’ait pas enthousiasmé.
La maison idéale de Kate Collins
400 p – 2024 – Editions Les Escales
