Quel plaisir de faire connaissance avec Jeanne de Lestonnac, fondatrice de l’Ordre de la Compagnie de Marie Notre-Dame, dont la mission était de fournir une éducation aux jeunes filles et canonisée en 1949. Une femme fort inspirante, d’un courage incroyable pour lutter contre un fort obscurantisme, d’une modernité inouïe. Surnommée « La Sainte Bordelaise », elle fut béatifiée en 1900 et canonisée en 1949 par Pie XII.

Nous sommes en 1589, dans le sud-ouest de la France, pendant les guerres de religion. Jeanne perd son époux le baron de Laudiras, chevalier des ordres du Roi. Elle a à charge 2 enfants, Gabriel et Blanche et à diriger le domaine. Mais, au XVIème, une veuve encore jeune doit se remarier… Jeanne ne l’entend pas de cette oreille. Elle soutient que le destin d’une femme puisse être autre que le mariage ou le couvent. Elle va défier les autorités religieuses et même le roi Henri IV.
Un éventail de femmes fortes : Jeanne bien sûr, sa mère Jeanne Eyquem de Montaigne et Adèle, jeune servante.
Certaines pages contant les exactions des Chevaliers du Christ, ultra-catholiques, proches de l’Inquisition, m’ont été difficiles à lire, aussi parce qu’ils représentent la France de cette époque.
J’ai beaucoup aimé ses rencontres avec Montaigne, son oncle.
J’ai été déçue de l’évolution de sa fille et de son fils, même si j’admets qu’ils étaient campés ainsi pour servir le roman et mettre en exergue la violence de cette époque qui m’a tourneboulée. Le sort de certaines femmes m’a attristée.
Il est question d’émancipation des femmes, de droit à l’éducation pour les filles. L’auteure dont c’est le premier roman a fait beaucoup de recherches pour l’écriture de ce livre.
Un roman captivant, un page-turner.. Oui oui Lisez-le.
Jeanne, la rebelle de Dieu de Bénédicte Delmas
408 p – 2024 – Fayard






























