Un livre épistolaire ! Waouh ! J’adore.
Deux correspondants : Hélène Hivert archiviste au musée d’Histoire de la Carte Postale et Stéphane Crüsten biologiste qui souhaitent comprendre la relation qui unissait leur parent.
Natalia la mère d’Hélène est décédée lorsqu’elle avait trois ans. Elle n’en a pas de souvenirs. Personne n’évoquait cette femme, toutes ses traces sont disparues, même sa belle-mère qui l’a élevé avec amour ne répondait pas à son questionnement. Omerta complète ! Pourquoi est-elle rayée de l’histoire familiale ?
Sa belle -mère est en maison de retraite atteinte d’Alzheimer, son père vient de mourir, elle doit vider la maison. Hélène trouve dans les affaires de son père, une coupure de presse annonçant la victoire de N. Hivert et P. Crüsten dans un tournoi de tennis de 1971 à Interlaken. Un deuxième homme se trouve sur la photographie. Elle publie une petite annonce avec la photo accompagnant l’article. Stéphane Crüsten répond : il a reconnu son père sur la photo.
J’ai dévoré ce livre. Les découvertes se font petit à petit, les réponses aux questions apparaissent. L’auteure décrit très bien la souffrance des deux protagonistes, qui du reste sont très attachants.
Le suspens est bien tenu.
J’ai beaucoup aimé que chaque chapitre commence par la description approfondie d’une photographie dans lesquelles elle cherche des indices, elle devine des émotions. Magnifique !
J’ai aussi apprécié qu’elle évoque l’immigration des Russes Blancs.
Il est également question de deuil, secrets de famille, pardon, condition féminine, transmissions, quête de l’identité, mémoire.
Un presque coup de ❤️ car la bluette est un peu convenue et n’apporte peu à l’histoire.
Eux sur la photo d’Hélène Gestern
273 p – 2011 – Editions Arlea
