Je reste dans les années folles avec l’unique roman de Zelda paru en 1932. Elle l’a écrit entre deux séjours en hôpital psychiatrique en « six furieuses semaines ». Il fut mal accueilli par la critique et surtout, il courrouça fortement son mari !

La belle du Sud Alabama, c’est elle, Bonnie, leur fille Scottie » et David est FSF (dans le roman il est peintre de renom). Cette histoire met en lumière la place des femmes dans ces années mais aussi la difficulté de vivre et s’exprimer en étant reconnue lorsqu’on est la femme de.
L’écriture est très lourde, les métaphores nombreuses, ampoulées et excentriques, le style décousu rend la lecture diagonale (j’avoue), elle passe du coq à l’âne sans préambule. J’ai eu l’impression d’une écriture précipitée, boulimique de mots, j’ai aussi senti de la colère. J’ai songé plusieurs fois à abandonner ma lecture…
J’ai aimé la relation entre les sœurs, le passage sur la côte d’azur (on y retrouve aussi l’aventure avec le jeune pilote), le passage où elle tente de réaliser son rêve de ballerine est très triste.
C’est sans doute une autobiographie romancée. Son père était aussi membre de la cour suprême, elle fut très gâtée, elle rencontra son mari durant la guerre, elle a aussi besoin de se réaliser et ne veut pas se contenter d’être l’ombre de son mari, elle a essayé la danse… La seule chose qui ne transparait pas est sa maladie psychique (bipolaire ? schizophrène ? J’y ai retrouvé des repères lus dans 𝑳𝒆𝒔 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝑺𝒕é𝒑𝒉𝒂𝒏𝒊𝒆 𝑫𝒆𝒔 H𝒐𝒓𝒕𝒔.
Ce roman est à lire pour les fans de ce couple explosif mais si vous souhaitez lire la vie des Fitzgerald, je vous conseille 𝐓𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐧𝐮𝐢𝐭 de son si talentueux mari ou pour le glamour celui de Stéphanie Des Horst.
Accordez-moi cette valse de Zelda Fitzgerald
434 p – 2008 – Robert Laffond































