Une fresque familiale « stile romana », des références littéraires, musicales, cinématographiques, géographiques à Rome, ville éternelle. Trois générations : les parents de Laura Sabatelli Guerrieri de Pretis, les parents de ceux-ci, et la génération précédente, les frères, sœurs, cousins… et en toile de fond, l’histoire de L’Italie au XXème siècle.
Rive droite du Tibre, quartier huppé du Prati: la famille maternelle de Laura et la matriarche nonna Adélaïde La Contessa, aristocrate sans-le-sou qui tient à tenir son rang et sauver les apparences, catholique carrément grenouille de bénitier.
Rive gauche avec vue sur le château Saint-Ange, Changement d’ambiance : Zia Rachele, la grande tante paternelle, très à l’aise pécuniairement, elle ne sort jamais de chez elle, elle héberge toute la famille dans son très vaste immeuble, pianiste talentueuse, aquarelliste. Elle a une grande sensibilité pour les artistes et tout particulièrement pour les auteurs russes. Juive non pratiquante, elle devra se cacher avec sa famille lors de la seconde guerre mondiale.
Les personnages sont très attachants, très bien décrits. J’ai particulièrement aimé la Zia. La contessa est truculente. J’ai adoré le chat Pouchkine. J’ai été moins fan de Laura.
J’ai été émue par le chapitre de l’exode de la famille de Zia et découvert le syndrome Z inventé par les médecins romains de l’hôpital Fatebenefratelli, afin de protéger les juifs des nazis.
Il est question d’héritage familial, quête d’identité, fascisme, « années de plomb », seconde guerre mondiale, mariage, aristocratie déchue, judaïté, adolescence.
J’ai aimé retrouver Rome et m’y balader.
Un très grand plaisir de lecture. Louis-Philippe Dalembert est un remarquable conteur. C’est fin, intelligent, plein d’humour, vivant. Une bergamote que je vous recommande.
Une histoire romaine de Louis-Philippe Dalembert
280 p – 2023 – Editions Sabine Wespieser
