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Le paquebot de Pierre Assouline

Le paquebot de Pierre Assouline

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La première de couverture est très belle et je pensais voguer sur les flots bleus, en genre la croisière s’amuse en Première.
Et ce fut une dramatique croisière pendant laquelle le grand reporter Albert Londres trouva la mort. Pierre Assouline raconte aussi l’évolution des mentalités et opinions qui nous embarquèrent dans la seconde guerre mondiale, la plupart en minimisant la dangerosité de celui qui se fera appeler Führer.

Le pitch : 📖 Février 1932. Le Georges Philippar, paquebot flambant neuf est en route vers le Japon. Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en livres anciens, monte à bord, à Marseille. Nouant des liens avec les autres passagers de Première – restons entre-soi ! – le commandant Pressagny et sa petite-fille Salomé, l’assureur Hercule Martin, le pianiste russe Sokolowski, ou encore la séduisante Anaïs Modet-Delacourt.., il demeure mystérieux sur le motif de son voyage. Des inquiétantes rumeurs du monde, une suite d’incidents électriques inquiétants… Mais, la préoccupation de ce microcosme est de se montrer.
« 𝐿𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑑𝑜𝑟𝑚𝑎𝑛𝑡 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑒𝑛 𝑑𝑜𝑟𝑚𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙 »
Il y a des similitudes avec Le Titanic car il va couler lors de sa croisière inaugurale. Série de catastrophe après le Lusitania, le Britannic et le Fontainebleau.
Quarante-neuf passagers y laissèrent la vie, dont le journaliste Albert Londres.

J’ai adoré le journal de bord de Jacques-Marie Bauer, très attachant.

J’ai adoré me « bastinguer » face à la mer, observer les autres passagers avec lui, tous aristocrates, diplomates, hommes d’affaires, femmes du monde.

J’ai lu avec plaisir les descriptions du décor de ce paquebot, toutes les références de couturiers, bijoutiers, architectes… Les rencontres …
J’ai adoré les joutes verbales et autres « parleries » et « disputations » dans le salon des conversations (au fumoir.. Sans les dames ! )
La seconde partie LE RETOUR est saisissante.
J’ai beaucoup apprécié retrouver à chaque lecture, ce roman d’ambiance, mondain, finement drôle, écrit dans une langue précieuse, à l’érudition extraordinaire sans être pompeuse, ni ostentatoire.
Quel plaisir de cheminer avec Proust, Zweig, Thomas Mann, Daudet, Flaubert, Kessel,..et beaucoup d’autres… et même Hergé.. Je me suis réjouie de retrouver la belle métaphore 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒄𝒂𝒕𝒕𝒍𝒆𝒚𝒂 employée par Swan et Odette dans Un Amour de Swan..
Un magnifique moment de lecture qui me pousse vers de nouveaux romans de l’auteur.

Le paquebot de Pierre Assouline

416 p – 2016 – Gallimard

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PLK

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Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

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