Bienvenue à la Nouvelle Orléans. 
Quel ostrogoth cet Ignatius Reilly ! Misanthrope, odieux, obèse monstrueux, souillon, méprisant tous ses prochains, grossier, scatologique, manipulateur, marginal, hypochondriaque et à l’ego surdimensionné ! Anti-héros trentenaire, il a passé une dizaine d’années à obtenir une licence qui ne lui servira à rien, il revient vivre chez sa maman alcoolique. Sa pauvre mère avec son « arthurite », se console avec le « bouligne » ! 
Très imbu de sa personne, – d’ailleurs, est-il génial ? –il donne des leçons à tout le monde, conspue la société américaine.

Il est aussi question d’une critique de la société de la Nouvelle-Orléans de cette époque, de droit civique des personnes des Afro-américains et des homosexuels, de pornographie aussi, de chasse aux communistes, du maccarthysme. ( l’histoire se déroule en 1963)
J’ai persisté à lire car il m’était chaudement recommandé… La langue est argotique et assez crûe dans l’ensemble et à contrario les écrits d’ Ignatus sont assez littéraires. 
J’ai ri des expressions « le sonne automne » , « la bombe nucleyère »… Certains personnages sont épiques et aussi très caricaturaux. 
John Kennedy Toole ne parvient pas à faire éditer cet ouvrage. Convaincu de son manque de talent, il se sui*ida dans sa voiture, en 1969. Sa mère s’est démenée pour le faire publier et il a obtenu le prix Pulitzer en 1981 à titre posthume. 
Ai-je apprécié ce roman culte ? Perplexe en refermant ce livre dont la lecture s’annonçait jubilatoire. Avez-vous lu ce roman un peu déjanté ? L’aviez-vous aimé ?
La conjuration des imbéciles de J.K Toole
403 p – 2002 – Robert Laffont






























