C𝐡𝐞𝐳 𝐥𝐞𝐬 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐄𝐝𝐢𝐭𝐡 𝐖𝐡𝐚𝐫𝐭𝐨𝐧 1905
Une tragédie pleine d’émotions qui se déroule pendant le « Gilded Age » (la période dorée)aux USA.
Lily Bart jeune fille de 29 ans, d’une grande beauté, intelligente, fine mouche, orpheline très jeune et recueillie par une tante revêche et pingre. Elle aime la vie chez les aristocrates et dans la haute-société, le luxe, les fêtes, les belles tenues..
Lilly souhaite faire un beau mariage, et peut-être devenir un « ornement délicieux » ; cependant écartelée entre ses idéaux de grandeur, d’envie de grand amour, d’honnêteté, elle sabote elle-même ses chances d’harponner le bon mari bien fortuné.
Madame Wharton nous embarque dans des fêtes extraordinaires, à l’opéra, des we à Long Island, des croisières en Méditerranée, à Nice, Monaco, Newport….
J’ai aimé suivre Lilly, j’ai eu beaucoup d’affection pour elle, ses malheurs m’ont fait de la peine, sa descente aux enfers m’a fort attristé, j’ai admiré son courage, son cran. Pour évoluer parmi ces loups, elle a l’âme trop pure. A mesure que son statut social diminue, ses valeurs morales grandissent.
Pour échapper à son destin, elle aurait pu user, comme eux, de la calomnie, chantage…elle en avait les moyens, elle choisit la dignité.
« ℒ𝑒𝓈 𝓂𝒶𝓇𝓆𝓊𝑒𝓈 𝓂ê𝓂𝑒𝓈 𝒹𝑒 𝓈𝑜𝓃 𝒸𝒽𝒶𝑔𝓇𝒾𝓃 𝓁𝓊𝒾 𝓈𝑒𝓎𝒶𝒾𝑒𝓃𝓉 𝒸𝑜𝓂𝓂𝑒 𝓁𝑒𝓈 𝑔𝑜𝓊𝓉𝓉𝑒𝓈 𝒹𝑒 𝓅𝓁𝓊𝒾𝑒 𝓋𝑜𝓃𝓉 à 𝓁𝒶 𝓇𝑜𝓈𝑒 𝒷𝒶𝓉𝓉𝓊𝑒. »
L’auteure dresse un tableau assez détestable de cette Upper Class new-yorkaise, futile, où il est nécessaire de paraitre plus que d’être, les connivences, les faussetés, les faux-semblants, oisiveté. Mais également des nouveaux riches, de la classe ouvrière. Beaucoup de personnages sont ignobles et vils. Dans ce monde, peu de belles personnes ! Chacun essaie de profiter de l’autre.
Bien sûr il y a M. Lawrence Selden.. Magnifique ! Certaines personnes – que l’on qualifierait de secondaires au cinéma – sont aussi très belles : Gerty, Nettie..
Le style peut paraitre un peu ampoulé à certains ! Mais quelle écriture : vocabulaire riche, subjonctif, passé simple…Je me suis régalée.
Une magnifique lecture, je vous y invite. Le titre original de l’ouvrage “The House of Mirth” (La Maison de liesse), emprunté à une parole de l’Ecclésiaste. Un DVD est joint au livre dans l’éditions L’imaginaire de @gallimard du film de Terence Davies de 2000 avec Gillian Anderson dans le rôle de Lily. Je l’ai pas regardé, j’attends un jour de pluie… à suivre.
Chez les heureux du monde de Edith Wharton
434 p – 2000 – Gallimard
Je savais bien que le titre me disait quelque chose : à cause du film.
je n’ai pas encore vu le film.