Ah ! un livre proposé au Goncourt qui ne parle pas de famille… Son auteur qui l’étiquette « roman du réel » l’a écrit grâce à ses notes prises au cours de ses journées. L’auteur psychiatre, exerce à son cabinet, et anime une équipe de maraude allant à la rencontre des SDF.

Zoom arrière : Mars 2020. La France se confine à cause de la pandémie Covid 19.
J’ai choisi de me souvenir que des bons moments et il y en eut, bien qu’au cœur du dispositif car Monsieurmonmari est médecin réanimateur… Nous avons scindé la vie professionnelle difficile et inquiétante, et la vie en famille à la maison. Alors ce livre me jette au visage (sans jeu de mot) ces moments difficiles que j’avais mis de côté.
Pas de masque, des blouses faites à partir de sacs-poubelles… Nos semblables prêts à dénoncer leurs voisins sortis 1h15 au lieu des 1h autorisées ou qui n’avaient pas d’animal domestique à promener…L’autorisation que chacun se signait pour s’autoriser à aller faire une course…Les vigiles à l’entrée des magasins.. Les 135 euros d’amendes pour sortie illégale… Les visites à nos parents âgés interdites dans les EHPADs ..
Il a intégré l’équipe des soins mortuaires, en plus de consultations par visio, et quelques maraudes pour prendre soin de quelques personnes qu’ils suivent…
Il pointe aussi du doigt les décisions prises à la hâte, sans logique, sans recul, sans état d’âme non plus, des protocoles parfois ridicules et/ou inapplicables. Comment protéger, soigner sans perdre son humanité ?
J’ai aimé les scènes familiales qui permettent de reprendre son souffle.
La couverture est aussi très réussie.
Le titre magnifique, correspond à la préparation du corps pour la présentation à la famille. C’est haletant, poignant sans pathos.
Un livre nécessaire pour ne pas oublier et se poser les bonnes questions.
Adieu au visage de David Deneufgermain
256 p – 2025 – Editions Marchialy































