Un de mes écrivains anglais préféré.
Avec 𝑨𝒎𝒔𝒕𝒆𝒓𝒅𝒂𝒎, nous évoluons parmi l’intelligentsia de la presse, de la musique et de la politique et de la crème de la crème de la haute société londonienne.

Clive Linley compositeur à succès et Vernon Halliday, rédacteur en chef d’un journal sur le déclin, de vieux amis se rencontrent au crématorium où ils rendent hommage à Molly Lane, leur amante dans leurs jeunes années, une femme pétillante et libérée, célèbre critique gastronomique,. Ils y croisent Julian Garmony, ministre des Affaires étrangères à l’œil rivé sur le n° 10 Downing Street, lui aussi ancien amant de la belle Molly et bien sûr George, riche éditeur, le veuf éploré.
Vernon va engager son journal dans une campagne contre Garmony. Clive ne le suit pas sur ce terrain. Où cela va-t-il les mener ? Et l’étrange pacte qu’ils ont conclu ?
Ces personnages sont d’un égoïsme et cynisme effroyable qui leur permet de justifier toutes leurs actions, et d’endormir leur conscience..
Ian McEwan est talentueux pour décrire les sentiments et les pensées de ses personnages, avec une ironie mordante. Le lecteur est dans leur tête et vit avec eux leur machiavélique destin.
J’ai adoré vivre quasi de l’intérieur, le merveilleux chemin de la création musicale, les notes et accords qui jaillissent et se mettent en place et en harmonie, la merveilleuse balade dans la lande qui doit permettre au compositeur de trouver l’inspiration.
J’ai trouvé que les femmes étaient à leur avantage.
Le chapitre se déroulant au commissariat est époustouflant.
L’acmé de l’histoire absolument glaçante, se passe à Amsterdam d’où le titre. C’est féroce, grinçant.
Il est question d’éthique (plutôt manque d’éthique), vie privée, réussite, lâcheté, déchéance, vengeance, coup bas… amitié, morale.
J’ai découvert avec délice l’appendice avec le poème de William Blake, 𝑼𝒏 𝒂𝒓𝒃𝒓𝒆 𝒆𝒎𝒑𝒐𝒊𝒔𝒐𝒏𝒏é. Je ne le connaissais pas, j’ai adoré.
L’écriture est brillante, juste, riche, aiguisée, sur le fil du rasoir.
Connaissez-vous Ian McEwan ? Je vous le recommande.
Amsterdam d’Ian McEwan
208 p – 2001 – Gallimard
Un auteur que j’apprécie. Je note ce titre.
un excellent Ian McEwan. Bonne lecture