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Keel’s Diary : Ecriture de soi moderne

Keel’s Diary : Ecriture de soi moderne

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thérapie écriture
Tenir son journal semble être une activité d’adolescente. Au XIXème siècle, les jeunes filles étaient éduquées à tenir un journal intime pour améliorer à la fois leur style et leur âme : grammaire et vertu, même combat ? J’ai presque toujours tenu un livre de chevet comme 7 à 8% de la population française de plus de 15 ans.(1)

Keel’s Simple Diary, LE journal intime du XIXème

Ce Noël, j’ai offert à presque toutes filles de mon entourage un  Keel’sDiary. Je l’avais découvert en début de cette année finissante, les carnets de moleskine de Philippe Keel, best-seller des éditions Taschen, paru en 2009. Toutes les stars en sont addict, elles aussi.. Oprah Winfrey, Meryl Steep, Donna Karan, Isabelle Huppert, Charlotte Rampling… Vous noterez au passage que ce ne sont pas les moindres, ni les plus écervelées.. Philip Keel, photographe et auteur de plusieurs livres à succès, a mis neuf ans à concocter ces petits carnets aux couleurs divines dont chacune a un sens. J’ai choisi : Brown pour MCL et MG, Orange pour AL, AS et PK, Red pour AD et CG, Vintage yellow pour une autre AL, Royal blue pour CB. Mon volume One est Orange et mon Two est Olive Green. Une page volante y est insérée pour vous offrir la signification de votre attirance vers ce coloris. (Cliquez pour agrandir l’image)
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 Philipp Keel l’affirme « .. Nous avons besoin d’outils simples : un livre qui nous aide à regarder au-dedans, surchargés que nous sommes au-dehors ». Je suis de cet avis.

Un journal intime ? Mais pour quoi faire ?

«  Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue  » disait Socrate. Au fil du temps, mes motivations se sont faites plus claires. Cet exercice n’est pas un simple récit de ma vie, mon œuvre ! Non, c’est un examen de conscience.
Ces moments d’écriture sont des introspections, des arrêts sur image du jour qui vient de finir.
Ils me permettent de retrouver un sentiment, une impression, un instant, qui, fugaces, trop fugaces, s’en sont allés. Je me crée une bulle dans laquelle je reviens sur ce que j’ai vécu, une manière de me réapproprier l’instant en le décortiquant, en l’analysant, en le reformulant, parfois en le digérant. M’écrire me fait grandir, m’apporte souvent la paix ou tout au moins une accalmie. Une sorte de psychothérapie par l’écriture en somme : j’y couche mes craintes, mes angoisses, mes joies et toute la gamme de mes émotions, tout ce que je ne peux pas me dire, que je n’ose pas dire, ce qui me questionne, ce à quoi j’aspire, sans le souci d’ego. 
Je cherche à avoir une meilleure conscience de qui je suis, j’enquête avec lucidité – parfois- sur les raisons qui me poussent à agir comme je le fais afin de m’améliorer, ou à utiliser les mêmes schémas qui en tout état de cause, fonctionnent ou pas.
M’écrire m’aide à prendre du recul, à exorciser mes microtraumatismes, mes frustrations et à me sentir mieux. Ecrire est plus fort que la parole, je perçois que l’écriture est libératrice. En donnant de l’existence à ce que j’entrevois ou subodore, je donne de l’épaisseur à mon âme. 
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Je déniche de jolis cahiers, de beaux grimoires.. Je crayonne à la main..  Il m’est difficile d’écrire mon journal avec un clavier. Je crois à la vertu de l’écriture manuscrite, à la spontanéité qu’elle offre. Je vogue entre mon livre de chevet artisanal et mon Keel’s Diary 2, ayant déjà presque épuisé le 1.

Keel’s Diary, comment l’utiliser ?

J’alterne One et Two aussi car mon Two est en anglais,- ce qui m’est moins aisé à saisir les tourments de l’âme dans une langue qui n’est pas maternelle-  car il n’est pas encore publié en français ( Ce sera chose faite en 2013). Ce carnet est un prêt à réfléchir ludique et élégant avec sa tranche argentée. Ce n’est pourtant pas du prêt-à-porter ! Tout est cousu main.. Chaque page est une piste pour femme pressée, certes, un départ de réflexion et d’intimité, une source de philosophie fraîche et moderne, un brin décalée. Il est nécessaire de prendre un court temps de réflexion pour répondre et surtout ne pas se laisser piéger à enchaîner les pages.. Une par jour est la dose prescrite. Le mode d’emploi original et drôle invite à ne pas suivre la pagination traditionnelle : j’ai choisi le hasard d’ouverture et comme « Le hasard, c’est Dieu qui se  promène incognito » comme me le souffle Albert Einstein. Tout est bien…
                       keel-s-simple-diary-toute-la-collection 
 J’espère que ces introspectifs Keel’s Diary vont amuser les filles de ma girlysphère.(2) Et qui sait les entraîner vers l’écriture d’un livre de chevet ? A elles de juger par l’expérience. Pour qu’un journal soit efficace, quelques règles simples sont tout de fois à observer. Il doit rester strictement personnel (Je ne suis pas Bridget Jones). Il doit être honnête (je ne perds pas mon temps à me mentir). Il doit être régulier (je m’offre ce rituel, ce rendez-vous avec Soi, surtout si je n’en ai pas envie-, une petite vingtaine de minutes presque chaque soir ou matin). Ce sont là les principaux secrets !

The icing on the cake? Une partie des bénéfices du Simple Diary est consacrée à la reforestation. Sublissime..

 (1) source : Combien de diaristes en France ? par Philippe Lejeune (2) Et pour celles et ceux qui n’aiment pas le papier, le journal est également disponible en appli Iphone et Android gratuite. Je crois que la gente masculine de mon entourage va se voir offrir cette appli…

Addenda: Coucher ses émotions sur le papier ou l’écran est en plus, healthy: elle abaisse la tension artérielle, stimule le système immunitaire, atténue les symptômes de l’asthme et de l’arthrite, accélère la cicatrisation, augmente le nombre des globules blancs des sidéens et semble même aider les jeunes à cesser de fumer. À en croire un article publié en juin 2008 dans le Journal of Pain and Symptom Management, (1) des personnes atteintes d’un cancer qui passaient 20 minutes par semaine à décrire par écrit les effets de leur maladie sur leur vie ont d’autant moins souffert et d’autant plus éprouvé de sérénité pendant les trois semaines de l’expérience qu’ils étaient capables d’exprimer leurs émotions dans leurs textes (1) Writing About Emotional Experiences as a Therapeutic Process James W. Pennebaker- En savoir plus sur les études de James W. Pennebaker  

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PLK

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Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

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