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Playlist pour aimer le froid

Playlist pour aimer le froid

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Brrr ! Le mercure flirte avec le zéro cette semaine ! Pas encore de neige, mais beaucoup de givre. Saviez-vous que l’une des conséquences du froid est l’apparition d’une réaction de stress ? Le système orthosympathique induit la constriction des vaisseaux sanguins pour réduire les pertes thermiques, certains neurones stimulent les fibres musculaires pour convertir le travail musculaire en chaleur, les muscles horripilateurs se contractent – la fameuse chair-de-poule ou de coq, je ne sais jamais – pour emprisonner une couche d’air et faire tampon avec l’air froid, la glande thyroide sécretent T3, T4, des hormones qui augmentent le métabolisme pour produire de la chaleur… Alors, comment compenser ?

En écoutant de la musique ! Une pléthore d’études a déjà démontré les multiples effets bénéfiques de la musique sur le cerveau. Mais ce qui nous interesse ici est qu’elle régule les émotions, accroît le sentiment de plaisir, en activant certaines zones du cerveau notamment   «  le circuit de la récompense ». Je partage avec vous quelques morceaux de musiques de circonstances qui me font aimer l’hiver. 

 Wolfgang Amadeus MOZART : Promenade en traîneau.

A tout seigneur tout honneur, me direz-vous ? En effet, je suis passionnément Mozart.  Mozart, je ne peux pas m’en passer ! Il fait entièrement partie de ma vie. Il y surgit toujours fort à propos.

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) composa trois Danses allemandes, la promenade en traîneau étant la n°3. Mozart était un danseur enthousiaste comme l’a raconté son ami et ténor Michael Kelly ( 1762 – 1826) et a produit beaucoup de travaux de danse. Il a composé cet ensemble de trois Teutsche (danses allemandes) dans les premiers mois de 1791, c’est-à-dire l’année de sa mort.
A noter également que la composition est parfois attribuée au père de Wolfgang, Léopold Mozart, par erreur. Léopold a en effet composé son propre Divertimento en fa majeur connu sous le nom de « Musical Sleigh Ride».

Cette promenade en traîneau est très légère, j’adore les grelots évoquant le glissement du traîneau par un journée ensoleillée, enveloppée dans une zibeline.. Fouette cocher !

 « L’air du génie du froid » King Arthur de Purcell

Evidemment, évoquer le froid sans ce morceau absolument adorable de Henry Purcell (1659-1695) « King Arthur, L’air du froid » serait une étourderie !

La tragi-comédie « King Arthur , d’un genre composite, mi-pièce de théâtre, mi-opéra, se rapprochant davantage de la musique de scène Shakespearienne est un semi-opéra (1) où seuls les rôles secondaires chantent. La mélodie  » what power art thou (Acte III scène 2) « L’air du froid » est l’une des pages les plus connues d’ Henry Purcell. Je conçois que ce chant étrange, saccadé, avec la « rengaine  » « let me freeze » puise avoir quelque chose de horripilant pour certaines oreilles… mais j’adore !

Qu’en est-il ? Le chef saxon Oswald enlève Emmeline, fille aveugle du duc de Cornouailles. Le roi Arthur, soutenu par Merlin l’enchanteur, lui propose son royaume en retour de sa fiancée mais Oswald refuse. L’odieux Osmond poursuit ses maléfices en transformant la campagne en un désert de glace. Cupidon descend du ciel et fait fondre la glace. Dans cet air célèbre, le Génie transi par les frimas, réveillé par l’importun Cupidon, le supplie de le laisser à nouveau mourir de froid.

What power art thou, who from below
Hast made me rise unwillingly and slow
From bed of everlasting snow ?
See’st thou not how stiff and wondrous old
Far unfit to bear the bitter cold,
I can scarcely move or draw my breath ?
Let me, let me freeze again to death.

 Le célèbre contreténor allemand Andreas Scholl semble vraiment mourir de froid !

https://youtu.be/O5lRq0IcDzw

(1) semi-opéra : genre musical lyrique baroque spécifiquement anglais du XVIIe siècle.

 Seigueï Prokofiev : Troïka

Si je vous dis Prokofiev, sans coup férir vous me dites : Pierre et le loup ou Roméo et Juliette !

Je vous propose à l’écoute un extrait du Lieutenant Kijé. Il s’agissait d’une commande du gouvernement soviétique au compositeur Serguei Prokofiev pour la bande-son d’un film de propagande soviétique qui dénigrait un empereur russe, Paul Ier et qui ne sera jamais réalisé. Prokofiev, conscient de la qualité de sa composition, fera de cette musique une suite d’orchestre écrite en 1933.

Cette œuvre est composée de 4 parties : 1. Naissance de Kijé 2. Romance (thème repris par Sting dans Russians) 3. Le mariage 4. Troïka 5. L’enterrement de Kijé.

Le mouvement de la troïka accompagnée par des grelots de traîneau (piano, harpe, cloches) est fréquemment utilisé dans les films et les documentaires pour les scènes de Noël ou  de neige.

Vous avez aimé ?

  Leroy ANDERSON : Sleigh ride

Une vraie madeleine, ce morceau ! Très années 1950 aussi ! Néanmoins, l’iconique Sleigh Ride n’a pas été écrit comme un morceau de Noël, mais il décrit simplement un événement qui a eu lieu en hiver.  Leroy Anderson (1908-1975) a commencé à écrire « Sleigh Ride » pendant une vague de chaleur en été 1947, et terminé en 1948.  Ici encore, le clip-clap des chevaux, le son des fouets, les clochettes de traîneau, des hennissements de chevaux … et laissez-vous tenter par l’écoute des autres morceaux.

 Giacomo Meyerbeer : Les patineurs

MEYERBEER (1791- 1864 ) né l’année de la mort de Mozart, est un très célèbre compositeur allemand, le plus joué au XIXème.  Le prophète est un grand opéra de Meyerbeer d’après  » l’essai sur les mœurs et l’esprit des nations » de Voltaire. cet opéra est particulièrement triste et l’histoire d’amour passe très clairement au second plan dans le livret !

Pour la petite histoire dont nous sommes tous friands, pour donner l’illusion de patineurs glissant sur la glace, le metteur en scène a chaussé «  les fernières, lestes et lègères  » de patins à roulettes. Si ceux-ci ont été inventés à la fin du XVIIIe siècle, ils n’étaient jusqu’alors considérés que comme une curiosité sans grande utilité. Des fabricants profitèrent de l’occasion pour vendre, avec un certain succès, les « patins du Prophète »

Les Patineurs est un ballet chorégraphié par Frederick Ashton à la musique composée par Giacomo Meyerbeer et arrangée par Constant Lambert. Dès la première représentation à Londres, le 16 Février 1937 -à la veille de la Seconde Guerre mondiale, « Les Patineurs » fut un ballet très populaire. En un acte, il représente une partie de patinage qui sur un étang gelé en soirée d’hiver. L’objectif principal d’Ashton créateur du ballet Les Patineurs était de créer un spectacle éblouissant qui rivaliserait avec la popularité des œuvres présentées à Londres par les Ballets Russes ! pour la petite histoire, Les Patineurs fut l’un des premiers ballets à être télévisé. La transmission par la BBC le 3 mai 1937 du Palais Alexandra n’a cependant pas été enregistrée et conservée. Si vous souhaitez voir quelques extraits de ballets, c’est ICI.

Souvenez-vous : Les bons effets de la musique se font sentir  dès 20 minutes d’écoute. Enjoy !

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PLK

PLK

Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

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