Le phare d’Alexandrie, la septième merveille du monde

Le phare qui deviendra mythique, fut érigé à la pointe de l’île de Pharos où se trouve actuellement le fort Qaitbay,  construit avec certains blocs du phare, les nombreux tremblements de terre que subit cette région ont petit à petit tellement délabré qu’il disparut en 1303.

Alexandrie fut une cité merveilleuse avec sa grande bibliothèque, le tombeau d’Alexandre, l’hippodrome, le sérapéum, le poséidéion, le ceasaréum… tous des bâtiments très célèbres, cependant le phare d’Alexandrie reste le symbole de la ville.

Le phare d’Alexandrie. (Gravure du XIXe s.)

L’histoire du phare d’Alexandrie

L’île de Pharos voisine d’Alexandrie était reliée au continent par une digue, l’heptastade -digue d’une longueur égale à sept stades. Cette digue offrait ainsi à Alexandrie un double port. La navigation était très dangereuse à cet endroit, un phare était une nécessité pour guider les marins. Même si certains s’accordent à soutenir qu’il serait aussi une oeuvre de propagande.

Ptolémée Ier commença les travaux vers 297 avant JC et le chantier fut achevé sous le règne de son fils Ptolémée II, soit quinze ans plus tard.

Le phare d’Alexandrie sauvé des eaux

Nous devons à Jean-Yves Empereur, archéologue français, la connaissance de ce que fut ce phare.   Jean-Yves Empereur est très célèbre, et pas que dans le monde de l’archéologie : il a inspiré, à l’insu de son plein gré, le personnage de Jean-Yves dans Tomb Raider : La Révélation finale, un archéologue français passionné et spécialiste de l’égyptologie qui aide Lara Croft dans son aventure en lui contant la légende de Seth(1)

Revenons à sa découverte extraordinaire : L’emplacement du phare a toujours été connu. En 1995, une mission archéologique menée par Empereur débute en Egypte, des blocs de béton brise-lames doivent être coulés afin de renforcer la digue. Et le 4 octobre 1995, après 3 550 plongées, les premiers blocs en granit de l’ancien phare sont remontés à la surface. Un  trésor inestimable : trois sphinx, des fragments d’obélisque, des amphores, un chapiteau floral et surtout de blocs de pierre de plus de dix tonnes du fameux phare.

Le phare d ‘Alexandrie : un monument exceptionnel

Sa construction fut un véritable tour de force, un chantier équivalent à celui des Pyramides. Constitué de pierres blanches prises à tort pour du marbre, c’est en fait du calcaire du Mex, une pierre locale. Trois étages d’environ 135m ( la cathédrale de Strasbourg en mesure 142 )  à la  base carrée légèrement pyramidale, surmontée d’ un niveau octogonal, puis d’une petite tour ronde de 9 m où se trouvait les miroirs convexes, qui reflétaient les rayons du soleil la journée et le feu la nuit,  surmontée vraisemblablement d’une statue non formellement identifiée : Zeus ? de Poséidon ? ou d’Hélios ?

Des rampes intérieures permettaient d’accéder au niveaux supérieurs, assez large pour laisser passer des cavaliers et bêtes de somme chargées de hisser le conbustibles jusqu’au sommet.

Son rayon de visibilité s’étendait environ sur  50 km.

Le phare d’Alexandrie, la reconstruction

L’Egypte renoue avec les travaux pharaoniques : après avoir lancé la création d’un second canal de Suez, le projet d’une nouvelle capitale, président Abdel Fattah Al-Sissi a autorisé la reconstruction grandeur nature du phare d ‘Alexandrie. Elle sera sise à quelques mètres de son emplacement d’origine.

Pour s’éblouir à la manière des archéologues et personnes qui assistèrent à cette fabuleuse remontée des eaux, le livre de Jean -Yves Empereur est extraordinaire.

En attendant, de l’admirer en vrai. 

(1) il a porté plainte contre Eidos et a obtenu des excuses dans Le monde et le retrait du personnage Lire ici

Sources : la recherche : Le phare d’Alexandrie concentré de géométrie – le fi